Wendy, 13 ans, vit à Brooklyn, avec sa mère Janet, son beau-père Josh et son petit demi-frère Louie. Ses journées tournent autour du collège, de sa meilleure amie Amelia, de ses cours de clarinette et des sorties en famille le dimanche.
Le matin du 11 septembre, encore contrariée par une dispute de la veille, Wendy part au collège sans dire au revoir à sa mère. A son arrivée en classe, les tours du World Trade Center sont attaquées. Sa mère travaille au 87e étage…
Nous suivons avec Wendy, Josh et Louie la sidération face à cette attaque, l’espoir pourtant de retrouver Janet vivante, le placardage des affichettes DISPARUE au milieu de centaines d’autres, jusqu’à la lente et terrible prise de conscience et leurs tentatives pour continuer à vivre.
Garrrett, le père de Wendy, qui n’a jamais été très proche de sa fille, vient la chercher pour l’emmener en Californie où il s’est installé. Wendy se sent déchirée, entre l’envie de changer d’air et le refus d’abandonner Josh, Louie, son amie Amelia et ses habitudes new-yorkaises.
Wendy décide de partir avec son père et de réapprendre à vivre. Garrett, peu habitué à la paternité, lui laisse une grande liberté.
Assaillie par ses souvenirs, Wendy se sent en décalage avec les règles de son nouveau collège, qu’elle abandonne très vite. Elle part chaque matin à la découverte du monde qui l’entoure, nouveau pour elle, fait d’étonnantes rencontres : un libraire et son fils autiste, une adolescente tout juste devenue mère, un jeune skateur à la recherche de son frère aîné.
Wendy lit beaucoup, découvre le Journal d’Anne Franck, dont elle a le même âge, apprend peu à peu à connaître son père, qu’elle idéalisait, comprend les raisons de la séparation de ses parents. Elle crée des relations de confiance avec sa belle-mère, et se lie d’amitié avec elle.
Elle revit en souvenirs les précieux moments partagés avec sa mère tout au long de son enfance.
Ce séjour californien lui permettra-t-elle de retourner à Brooklyn pour retrouver ceux qui l’ont vue grandir ?
Joyce Maynard analyse avec finesse la perte d’un être cher, la complexité des rapports familiaux et l’adolescence. Elle évoque avec justesse le processus de deuil et la résilience.
Malgré la noirceur du sujet, « Les règles d’usage » est un magnifique hymne à la vie ! Lumineux !